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LE RÊVE EST PASSÉ…

BLEU, BLANC, FRANCE. 16 ans que l’on attendait ça. Rien que ça. Une éternité dans le monde du football où tout va si vite. En vain. Le Portugal de Cristiano Ronaldo est devenu Champion d’Europe en dominant la France chez elle, dans son antre du Stade de France. Contre le cours du jeu. Le football est parfois cruel.

[dropcap]C[/dropcap]ette équipe, que l’on qualifiait de « génération 2016″ est née un soir de novembre 2013. Le 19, précisément. Le jour où la France a renversé la situation face à la Roumanie au Stade de France en se qualifiant ainsi, un peu paradoxalement soit dit en passant, pour la Coupe du Monde de Football au Brésil. Il y’a des jours comme ça qui changent le cours d’une carrière et d’une vie. La naissance d’un groupe ordinaire au talent extraordinaire. Ce ne fut pourtant pas suffisant pour s’imposer en finale hier soir. Nos Bleus ont la jeunesse pour eux. Toujours pas le palmarès. Un jour viendra…

MERCI POUR CE BEAU PARCOURS.

[dropcap]C[/dropcap]’est vrai, on s’était tous pris à rêver. On ne va pas se le cacher, on la voyait rester chez nous pour 4 ans, cette jolie Coupe d’Europe. Oui on en a rêvé. Et au fond, il n’a pas manqué grand-chose. Ce sont de petits rien qui forment souvent le destin. Le scénario d’hier soir le prouve. Pour autant, saluons malgré tout le formidable parcours des Bleus à l’Euro. L’expliquer alors que nous n’avons pas triomphé est un sujet délicat. Qu’importe. De cette belle épopée, il en ressort un mot : la symbiose. Et de cette symbiose se dégage 3 éléments essentiels, comme les facteurs clés de ce joli parcours qui aurait sans doute mérité meilleur sort :  
– Une liste intelligente de Didier Deschamps qui n’a peut être pas convoqué que les meilleurs sur le papier mais a su composer un groupe capable de vivre en parfaite harmonie. C’est sans nul doute, la clé de cet EURO 2016. Ses choix tactiques, fermes et souvent judicieux sont la preuve pas quatre que le patron c’est bien lui. Il n’a pas hésité à sortir un Paul Pogba décevant lors de la phase de poule pour le relancer par la suite. Deschamps, le décideur. Deschamps le taulier. Ce n’est pas une punchline. C’est une réalité. 
– Antoine Griezmann, le diamant brut. Indéniablement au cœur du beau parcours de la France. Pour son comportement exemplaire (remplaçant lors du second match), sa capacité à se remettre en question et son sens du but, bien évidemment. Après une très longue saison et un penalty malheureux en finale de Ligue des Champions, il n’a pas gambergé. Une semaine de vacances seulement pour faire abstraction de cette finale perdue, ce n’est pas chose aisée. Il a réussi où bien d’autres auraient flanché. À 25 ans seulement, il a déjà tout d’un très grand. Son heure viendra, c’est une certitude.
– L’acceptation d’un groupe tout entier à ne pas être et donc, ne pas se considérer comme la meilleure équipe du papier. Ce qui se traduit sur le terrain par le fait de ne pas être aussi fort dans la construction du jeu qu’une Allemagne ou une Espagne mais en avoir conscience et s’adapter. Le match contre les Allemands en est une juste preuve : leur laisser le ballon et se battre en équipe. Dans ces conditions, le courage a pris le pas sur le talent. En réalité, c’est la tendance qui se dégage de cet Euro 2016 des Bleus, bien que défaits en finale. Les joueurs ont pris conscience de ne pas forcément être la plus brillante des équipes. C’est dans ce sens que Deschamps a aussi adapté son discours en début de parcours : se battre avec ses armes avec au milieu de tous ces joueurs, une pépite qui tutoie l’excellence en la personne d’Antoine Griezmann. Il s’en est fallu de peu…
[dropcap]N[/dropcap]’oublions pas non plus les Varane, Sakho, Diarra & autres qui auraient dû faire partie de l’aventure et qui ont remarquablement été remplacés au pied levé par des réservistes disponibles en toutes circonstances. Encore une belle initiative de Didier Deschamps, quoi qu’on en dise. Le plus dur dans cette si belle histoire, c’est sans doute que ces joueurs malheureux auraient préféré voir leurs copains devenir Champion d’Europe. Ce soir, le destin a désigné un autre vainqueur. Une fois encore, le football est cruel. C’est ainsi. 

GRIEZMANN, TAILLE PATRON

Ces gamins que le pays a appris à connaître en ce mois d’été viennent de prendre conscience qu’ils auraient pu devenir des héros. Pour certains d’entre eux, l’été de leurs 20 ans. Comme un symbole. Mais, au pays de ces jeunes pousses malheureux, Antoine Griezmann, 25 ans, est un emblème. 
Griezmann Antoine
Griezmann Antoine // le 15 juin 2016 afp.com/FRANCK FIFE
[dropcap]E[/dropcap]n un mois, le français a perdu deux finales majeures. La Ligue des Champions avec son club de l’Atletico Madrid et l’Euro 2016 avec la France. Comme un certain Michael Ballack en 2008. 
Pourtant, le jeune prodige Français avait des envies de revanche sur un certain Cristiano Ronaldo qui avait remporté la première manche de leur duel à distance lors de la finale de la Ligue des Champions opposant cette année les deux clubs Madrilènes. Griezmann, acteur maudit de cette soirée de Mai 2016 (bien que buteur) avait à cœur de bien faire. Il a très largement rempli sa mission même si cela n’a pas suffit. 
N’oublions pas que l’an dernier, à la même époque, on attendait plutôt Benzema en tant que leader du groupe France. Dans le football comme dans la vie, rien n’est figé et les choses évoluent très vite. Inutile de s’attarder sur le cas Benzema que tout le monde connaît par cœur. Nul n’est irremplaçable, preuve en est. Profitons donc du moment pour saluer la performance du joueur. Griezmann a su faire oublier Benzema. Le talent ne fait pas tout. La mentalité compte pour beaucoup. Deschamps avait un coup d’avance. Une fois n’est pas coutume…

UN SI BEAU RÊVE

[dropcap]U[/dropcap]ne part de destin, forcément. Comme une belle histoire de famille qui se termine mal. C’est moche. Hier soir, le chemin emprunté par les Bleus pour accéder au Stade de France était noir de monde. Centre technique Fernand Sastre, Clairefontaine, Rambouillet, Le Perray, Les Essarts : les voitures du Raid escortent le bus des joueurs, 4 motards ouvrent la procession. Sur la route, une foule immense, en liesse crie  » Allez les Bleus  » ; Un record absolu paraît-il. Du jamais vu depuis France 1998 et la Libération ! Preuve que le football transporte les foules…
Au coup de sifflet finale, la fête n’était pourtant pas celle que toute la France attendait. La faute à la pression d’une compétition à domicile, peut-être ? A cette question, Didier Deschamps, le sélectionneur botte en touche : « non, la pression c’est autre chose. C’est les gens qui se lèvent le matin à 6h pour aller travailler. Moi, nous, c’était l’adrénaline. » ; Depuis le début, Didier, en fin connaisseur du football qu’il est, a tout compris : il ne cherche pas d’excuse, aucune. En meneur d’hommes qu’il est il assume pleinement.
Demain déjà, le vrai journal des transferts va reprendre du service. Les petits stades de campagne vont accueillir les équipes professionnels en pleine préparation pour la saison à venir. À Aix, à Thonon Les Bains, au Touquet où à Carnac en Bretagne, les poubelles de glace feront bien l’affaire à la mi-temps des matchs sans enjeux. Les touristes seront conquis par le spectacle estival. On en saura bientôt plus sur l’avenir de nos jeunes français. Partira, partira pas ? Mais, nous n’en sommes pas là. N’allons pas aussi vite que ce sport sans coupure. D’abord, il va falloir se reposer, panser les plaies d’une défaite amère et digérer…
Toute la nuit, les Champs Elysées auraient pu vibrer au son d’un peuple Français de toutes classes sociales et de tous horizons. Puristes, passionnés ou simples suiveurs, on se prenait à rêver de les voir se retrouver pour fêter notre victoire et acclamer nos héros. Que la force d’un sport comme le football soit capable de réunir un peuple autour d’un maillot bleu frappé d’un même emblème, le coq nous plaisait beaucoup. Ce soutien populaire, cela aurait été une seconde victoire. Mais non. Rien de tout cela. Le rêve est passé, définitivement. Clap de fin!!!

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