Le streaming en direct n’est plus une activité marginale réservée aux passionnés de jeux vidéo. En 2025, il est devenu une véritable industrie, avec des millions de spectateurs quotidiens et des créateurs qui vivent de leur contenu. Mais comment ces streamers sont-ils rémunérés ? Quels sont les modèles économiques qui leur permettent de générer des revenus ? Décryptage.
1. Les abonnements : la base de la rémunération
Sur les grandes plateformes comme Twitch, YouTube Live ou Kick, les spectateurs peuvent s’abonner à leurs créateurs préférés.
- Twitch propose trois niveaux d’abonnement (à partir de 4,99 € par mois), dont une partie revient au streamer (environ 50 %, parfois plus pour les partenaires).
- Kick a bouleversé le marché avec un partage inédit : 95 % pour le streamer, 5 % pour la plateforme.
- YouTube permet aussi des abonnements aux chaînes avec des avantages exclusifs pour les membres (badges, contenus bonus).
Les abonnements constituent souvent la source de revenu la plus stable pour un streamer.
2. Les dons et micro-paiements en direct
Les spectateurs peuvent soutenir leurs streamers en envoyant des dons ponctuels ou des gifts virtuels.
- Sur Twitch, ce sont les Bits (une monnaie virtuelle).
- Sur YouTube Live, on parle de Super Chat ou Super Stickers.
- Sur TikTok Live ou Bigo Live, les cadeaux virtuels envoyés par les fans peuvent être convertis en argent réel.
Ces dons représentent un revenu très variable, dépendant de la générosité et de l’engagement de la communauté.
3. La publicité : un revenu proportionnel à l’audience
Comme sur YouTube classique, la publicité est un pilier du modèle économique des plateformes de streaming.
- Sur Twitch, les publicités pré-roll ou mid-roll rapportent un pourcentage au streamer.
- Sur YouTube, les créateurs perçoivent une partie des revenus AdSense liés aux annonces diffusées pendant le live ou en replay.
- Facebook Gaming propose aussi des publicités intégrées dans les lives.
Les revenus publicitaires sont généralement faibles pour les petits streamers, mais très importants pour les créateurs les plus populaires.
4. Les sponsors et partenariats
Au-delà des revenus générés par la plateforme, de nombreux streamers collaborent avec des marques.
- Sponsoring de live (logos, placements produits).
- Codes promotionnels pour inciter à l’achat.
- Contrats d’ambassadeurs avec des marques gaming, lifestyle ou high-tech.
Pour les streamers à forte notoriété, les contrats de sponsoring peuvent dépasser largement les revenus générés par la plateforme elle-même.
5. Les programmes spécifiques des plateformes
Certaines plateformes proposent des programmes de soutien direct aux créateurs :
- Trovo 500 Program : primes en fonction de l’audience et de la régularité.
- TikTok Creativity Program : rémunération basée sur les performances et la durée de visionnage.
- Kick attire les streamers avec des primes d’installation et un partage de revenus exceptionnel.
Ces programmes permettent aux plateformes de fidéliser les streamers et d’attirer de nouveaux talents.
6. Combien gagne un streamer en 2025 ?
La rémunération varie énormément :
- Un petit streamer avec quelques dizaines de spectateurs peut gagner quelques centaines d’euros par mois.
- Un streamer intermédiaire avec une communauté fidèle peut atteindre 1 000 à 5 000 € mensuels.
- Les stars mondiales (Ninja, Ibai, xQc…) génèrent plusieurs millions par an, grâce aux abonnements, aux sponsors et aux exclusivités signées avec les plateformes.
La règle d’or : plus la communauté est engagée, plus les sources de revenus se diversifient.
En 2025, la rémunération des streamers repose sur un écosystème hybride : abonnements, dons, publicités, sponsoring et programmes spécifiques des plateformes.
Si Kick attire par sa générosité inédite, Twitch et YouTube conservent une base solide grâce à leur notoriété et à leurs outils bien établis. Pour les créateurs, la clé reste la même : bâtir une communauté engagée, seule garantie d’une rémunération durable.
Un streamer débutant, avec une petite communauté de 10 à 50 spectateurs réguliers, peut espérer gagner entre 100 et 300 € par mois grâce aux abonnements et dons. Les revenus publicitaires restent très faibles tant que l’audience n’est pas importante.
En 2025, Kick propose le modèle le plus avantageux : 95 % des revenus d’abonnement reviennent au streamer, contre environ 50 % sur Twitch et YouTube. Cependant, Twitch et YouTube offrent une audience plus vaste, ce qui peut compenser une répartition moins généreuse.
Oui, mais cela reste réservé aux streamers qui rassemblent une communauté fidèle et active. En France, seuls quelques centaines de streamers vivent confortablement de leur activité, tandis que la majorité en font un revenu complémentaire.
Les principales sources sont :
Les abonnements mensuels.
Les dons et micro-paiements en direct.
Les revenus publicitaires.
Les sponsors et partenariats de marque.
Les programmes spécifiques des plateformes (TikTok Creativity Program, Trovo 500, etc.).
Oui. Certains streamers de niche parviennent à générer des revenus grâce à une communauté restreinte mais très engagée. Le secret réside dans la régularité, l’interaction et la capacité à fédérer autour d’une passion commune.



