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La Pièce Paris : Une nouvelle griffe parisienne pour sportif.ve.s tendances

Aujourd’hui nous mettons à l’honneur une jeune marque de mode parisienne bien particulière. Son créneau : le sportswear urbain, pratique et éthique destiné à celles et ceux qui courent, qui pédalent, qui marchent et qui s’activent de manière générale. Ce que j’aime dans la collection proposée par La Pièce Paris ? Chaque produit allie praticité et technicité au service de la mobilité mais aussi de la sécurité. Je vous laisse découvrir cette jolie marque au travers de l’interview de son fondateur.

Interview La Pièce Paris avec son créateur Ange Bussy-Socrate

  • Nom : Bussy-Socrate
  • Prénom : Ange
  • Poste : Fondateur et CEO de La Pièce Paris

Bonjour Ange et merci de te prêter au jeu de l’interview. Peux-tu stp nous décrire en quelques mots ton activité ?

Je suis fondateur et CEO de La Pièce Paris, une jeune marque de mode sportwear et éthique. J’ai plein de casquettes dans l’entreprise : principalement, je m’occupe de la création et de la promotion des nouvelles pièces.

Ce sont des journées bien remplies partagées entre le design et modélisme des nouvelles pièces, jusqu’à l’animation des communautés sur les réseaux sociaux pour partager l’approche du sportswear durable de La Pièce.

Comment, pourquoi et avec qui as-tu démarré l’aventure ?

L’histoire de La Pièce a commencé il y a 4 ans quand je suis revenu d’une longue expatriation à Barcelone et à Londres avec ma femme et notre premier enfant. Je travaillais avant dans le digital marketing pour plusieurs grands groupes. J’ai commencé dans les télécom, mais je me suis vite orienté vers le marché de la mode, puis du sportwear. J’ai travaillé pour des grandes marques, comme des petites startups.

C’est en retournant dans ma ville natale que j’ai eu envie de créer ma propre marque plus en phase avec mes valeurs, le sport et l’éthique. On venait d’avoir une fille, et je voulais agir sur son futur, faire en sorte qu’elle puisse vivre dans un environnement sain et équilibré, et de même pour sa progéniture. Autant dire qu’avec ce que prévoyaient les scientifiques avec les enjeux climatiques, je me suis dit qu’il devait y avoir un moyen d’améliorer l’impact de la production de vêtements sur la planète.

J’étais plein d’apriori, et vraiment loin d’imaginer comment le secteur pouvait être aussi loin des ambitions de Paris. Par exemple, je pensais que les vêtements étaient fabriqués par des machines. Je pensais que la culture du coton se faisait dans des conditions agricoles saines et normales. En étudiant tous les maillons de la chaîne, je mets le doigt sur plusieurs pratiques vraiment « disgracieuses » disons. Pour n’en citer que quelques-uns, le parcours d’un vêtement, l’exploitation de la main d’œuvre, les produits chimiques qui polluent les rivières et donc qui mettent en danger la vie de plusieurs habitants…

Alors autant dans la mode du « casual », tu peux très vite trouver des jeunes marques françaises qui font des trucs tip top, il y a Véja, ou 1083 pour citer les plus connus. Mais dès que tu veux un cycliste pour courir, un polo ou un T-shirt pour faire un squash avec ton pote, là c’est plus dur. Tu te retrouves facilement à acheter des choses pas très net du tout, sans citer des marques françaises ! J’ai sollicité ma femme, ancienne athlète, pour commencer à imaginer les premières collections.

Quelles sont les particularités de vos collections ? Qu’est-ce qui vous démarque de la concurrence ?

D’abord, la technicité du produit, en commençant par sa visibilité. La marque distinctive de La Pièce se sont les bandes réfléchissantes. Quand on aime le sport, on est prêts à le pratiquer peu importe les conditions. En automne, ou en hiver, la nuit tombe vite, et il me paraissait primordial pour un joggeur, un cycliste, ou même un marcheur d’être perçu de loin par les voitures. Toutes les bandes sont cousues et non collées sur les pièces. Elles réfléchissent la lumière à plusieurs dizaines de mètres. Ce sont des ingénieurs Français qui ont inventé un système de réflexion maximales. Aussi, j’ai trouvé une startup parisienne qui a déposé un brevet et qui fabrique des aimants pour l’armée américaine. Toutes les poches de la veste disposent de fermetures aimantées. On y accède rapidement quand on court ou qu’on pédale, et elles ne s’ouvrent jamais !

Ensuite, ils sont fabriqués localement à 200km de Paris, à partir de matières recyclées, originaire de France ou d’Italie. Et là, à ma connaissance, nous sommes une des seules marques françaises sportwear à tenir cet engagement jusqu’à présent. En passant par des fournisseurs locaux, j’ai aucun doute sur les conditions de travail de leurs employés, je sais pertinemment comment ils se débarrassent de leurs déchets polluants, et surtout, je vais chercher les productions personnellement J

Enfin, nous avons imaginé des pièces originales qui sont introuvables dans les commerces actuels. Je pense au plastron, un mélange de tour du cou et de bretelles faites en polaire recyclés, que l’on met en dessous d’une veste, ou au-dessus d’un sweat. Il y a aussi le t-shirt de cycliste avec des bandes rétractables sur les manches, ou à notre bestseller les leggings urban active sans coutures.

Qu’est-ce qui vous inspire au quotidien pour créer vos modèles ? Y-a-t-il des marques que vous suivez de près et qui vous inspirent ?

Notre atelier est situé dans le bouillonnant quartier latin à Paris où les sources d’inspirations sont nombreuses. Entre ce que l’on peut voir, les galeries d’art contemporain, la maison Rykiel, le café de Flore, les boutiques de luxe, il y a une vraie vie. Le matin, je croise des personnes en tenue de sport qui se dirigent vers les quais de seine pour un footing ou au jardin du Luxembourg faire un tennis. Plusieurs ont fait le choix du vélo pour aller travailler. J’aime ce moment où Paris est calme et silencieux, quand le soleil se lève et que les habitants s’activent pour faire le plein d’énergie positive pour le reste de la journée. Je les vois heureux, entre amis, sourire, partager leurs histoires leurs vie entre deux foulées.

J’ai vécu des années dans des grandes villes, Londres, Paris Barcelone. Je suis sensible à la diversité des styles des citadins et à leur esprit créatif. J’aime par-dessus tout le style de la rue et tout ce que cela inclus : les néons des boutiques, les architectures de granites clairs, ou les pelouses verte des parcs parisiens. J’aime la mixité : ce mélange entre le traditionnel et de modernité. Je cherche constamment à mixer les styles entre eux. Même dans mon style vestimentaire j’ai cette approche. Je peux porter un cardigan marine, et un polo orange fluo. Ou alors, une casquette de cycliste, avec des lunettes rondes ! Les paradoxes m’inspirent.

Où sont fabriqués vos produits et pourquoi ?

91% de nos dépenses (tissu, coupe, découpe, modélisme, transport…) sont réinjectées dans l’économie locale à moins de 200km de Paris. Cela représente une économie conséquente d’émission carbone.

Fabriquer en France c’est aussi s’assurer que des règles strictes seront respectées, en terme de respect des droits du travail, mais aussi du respect de la planète.

En tant que créateur, c’est important de pouvoir échanger avec les fabricants et artisans qui interviennent à chaque étape de la chaine de valeur.

Parlez-vous de votre dernier projet : Le Polo Urban Active > quels sont ses particularités ?

Le Polo Urban Active a été conçu pour faire du sport tout en gardant un look tendance. La matière est souple, légère, respirante, elle sèche vite. Comme toutes les vêtements sportwear de La Pièce Paris, c’est un vêtement recyclé et recyclable. Il est fabriqué à partir de déchets, dont des filets de pêche récupérés par les pécheurs en mer.

Il convient à toutes les pratiques, la course, le vélo, les sports de salle, la méditation, mais aussi les sports avec une certaine étiquette comme le tennis ou le golf.

Deux bandes réfléchissantes ont été ajoutées sur chaque manche pour la pratique de nuit. Ces protections visibles à 360° renvoient 420lux, les plus fortes du marché à notre connaissance. Ce sont comme des petits miroirs qui renvoient de la lumière.

Côté matière, le tissu 100% recyclé premium Italien fabriqué en partenariat avec le Nylon régénéré Econyl ©. Il est fabriqué par une PME en plein cœur de la Lombardie qui possède une expertise depuis 60 ans dans les tissus techniques.

Quels messages souhaitez-vous faire passer au travers de votre marque et vos produits ?

Des ondes positives !! Hakuna Matata. Beaucoup de personnes sont devenues « eco- anxieuses ». Une récente étude (The Lancet Planetary Health.) menée par des chercheurs indiquait que 45 % des 16 à 25 ans, ont déclenché des symptômes d’angoisse lorsqu’ils appréhendent les conséquences de leur mode de vie sur le réchauffement climatique. Ils se sentent impuissants et n’ont pas confiance en l’action des gouvernements. 75% jugent le futur effrayant

Un esprit sain dans un corps sain, ce vieil adage est au gout du jour.

Quel style d’homme voyez-vous utiliser vos produits au quotidien ?

Ce sont des personnes plutôt curieuses et exigeantes, de plus en plus conscientes de leurs actes.

Nos clients ont envie de découvrir de nouvelles façons de faire qui correspondent plus à leur valeurs éco responsable sans transiger sur le style vestimentaire. Un polo recyclé doit être aussi élégant qu’un modèle traditionnel. C’est notre crédo et nos clients partagent le même point de vue.

2020 a été une période anxiogène, je crois que de plus en plus de femmes et d’hommes cherchent à avoir un style de vie plus sain. Un changement d’alimentation progressif, des modes de déplacements plus doux ou encore une consommation moins chargée en CO2. Ils veulent connaitre l’histoire d’un vêtement, comment il est fabriqué, d’où il vient, combien de kilomètres parcourus, consommation d’eau etc.

Après les séries de confinements, nous cherchons à redonner un sens à notre vie, en profitant au maximum de ce qui nous entourent.

Rendez-vous sur le site lapiece-paris.fr
Rendez-vous sur le site lapiece-paris.fr

Quelles sont vos perspectives de développement ?

Nous allons continuer à proposer d’autres pièces pour des sports de ville et le workwear, développer d’autres partenariats avec des fabricants à la pointe de leur domaine. Nous sommes notamment en train de finaliser une pièce assez révolutionnaire pour les cyclistes urbains, un jeans coupé dans une toile extrêmement résistante et élégante, pratiquement indéchirable.

Nous allons aussi proposer nos collections à des magasins multi-marques pour que les clients puissent voir, toucher les vêtements recyclés avant de les acheter.

Quelle est la première chose que vous regardez chez un homme pour appréhender son style ?

Il m’arrive de regarder comment est chaussé quelqu’un. Les chaussures peuvent être un bon indicateur du style d’un homme, son gout pour le détail.

C’est aussi intéressant de voir les détails comme la forme d’une chaussure de ville, ou encore la marque pour des baskets. Un homme va-t-il choisir une marque grand publique ou préférer des baskets sans plastique ou fabriquée à partir de laine ?

Quelle est votre définition de l’homme tendance ?

Un homme curieux qui a le sens du détail.


Pour en savoir + sur La Pièce Paris :


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